Noémie Drouguet et Philippe Bodeux, accompagnés de Caroline Lamarche, écrivain et Jacques Crul, directeur de Blegny-Mine nous parlaient de la sortie du livre "Vive les hauts-fourneaux !".
Au départ, il s'agissait de faire un article pour la revue "Dérivation". De cet article en a découlé un livre, troisième hors-série édité par l'asbl urbAgora, comportant 288 pages et richement illustré.
Marcinelle, Ougrée, Clabecq. Trois hauts-lieux de production de fonte et d'acier, dominés par la figure emblématique des hauts-fourneaux. A l'arrêt depuis plusieurs années, devenus des friches, ils sont appelés à disparaître prochainement. Avant qu'ArcelorMittal et Duferco ne rasent ces vestiges, les questions de régénération des sites et de préservation du patrimoine sont à étudier conjointement. Fermées, grillagées et laissées à l'abandon, ces forêts industrielles doivent s'ouvrir à ceux qui ont des propositions à défendre, qu'ils soient urbanistes, architectes, promoteurs, artistes, passeurs de mémoire.
Ce livre est un plaidoyer pour un examen documenté de la reconversion des friches sidérurgiques en Wallonie afin que la question ne soit évacuée d'un revers de la main sans considération pour la mémoire et le potentiel de reconversion que recèlent ces sites.
Les bassins voisins – la Ruhr, la Sarre ou la Lorraine – ont chacun gardé des témoins de l'épopée industrielle pour les recycler en parcs paysagers, musées, ville nouvelle ou espaces économiques. Point de départ de la révolution industrielle sur le continent, la Wallonie ne peut faire l'impasse sur une réflexion approfondie concernant le devenir des friches sidérurgiques.
Ecrit à plusieurs mains, avec la contribution de 16 personnes : photographes, dessinateurs, historiens, écrivain, ingénieur civil, doctorante en sociologie, muséologue, … "Vive les hauts-fourneaux !" pose la question et tente de documenter le débat, plus complexe qu’il n’y paraît. Il entend à la fois plonger dans une réalité où se mêlent ville et industrie, en décrire ce qui échappe aux regards mais aussi donner la parole à ceux qui l’ont côtoyée de près et amener quelques propositions.
Philippe Bodeux est journaliste et écrit pour les pages liégeoises du Soir depuis 18 ans.
Noémie Drouguet est docteur en muséologie, maître de conférences à l'ULiège et coordinatrice du département Recherche de l'Ecole supérieure des arts Saint-Luc Liège.
Le livre est en librairie au prix de 19€ et distribué par Adybooks en Belgique et R-diffusion hors Belgique.
Il est également disponible via le site www.derivations.be