Conférence: Pensions: manifestation CSC-FGTB

"Un gouvernement qui n'arrive pas à donner du travail aux jeunes et qui maltraite ses ainés ? Mais qu'est-ce donc comme société ?" C'est en ces termes que Francis Gomez décrit entre autre le combat du front commun CSC-FGTB. Rassemblement prévu le 2 octobre à 11h sur l'espace Tivoli à Liège.

A nouveau, le front commun plaide pour des pensions plus justes et pouvant être prises à un âge décent, en fonction du travail occupé. "Ce gouvernement mène une politique jamais vue en termes de régression sociale : il faut l'arrêter et surtout empêcher qu'il ne puisse recommencer pour 5 ans" signale Francis Gomez (Président de la FGTB Liège-Huy-Waremme).

Les deux syndicats ne s'attendent pas à ce que le gouvernement change de ligne de conduite mais ils espèrent surtout faire prendre conscience à la population de ce qui l'attend.

"Tout le monde est visé", dit Jean-Marc Namotte (Secrétaire fédéral de la CSC Liège Huy Waremme) "Je pense qu'il y a encore des personnes qui ne se rendent pas compte de l'impact qu'auront les mesures qui sont et vont être prises concernant les pensions… C'est pourquoi nous avons fait réimprimer à un million d'exemplaires notre journal des pensions", continue-t-il.

Intitulé "Avis de tempête sur les métiers lourds", ce second journal édité par les trois syndicats (le syndicat libéral se joint à l'initiative), détaille les plans du gouvernement concernant les métiers lourds.
Extraits :

  • "La vision du gouvernement est simple. Si vous répondez à l'un ou plusieurs des quatre critères, vous pourrez travailler moins longtemps, mais alors le montant de votre pension sera moins élevé. Pour ce faire, le gouvernement est occupé à établir une liste des métiers qu'il considère comme pénibles."

  • "4 catégories de critères de pénibilité au travail :
  1. La pénibilité de l'organisation du travail ;
  2. La pénibilité des circonstances de travail en raison de contraintes physiques ;
  3. La pénibilité de nature mentale ou émotionnelle ;
  4. La pénibilité en raison des risques de sécurité élevés."

  • "La perte mensuelle peut varier de 56 euros (pour les pensions minimum) à 353 euros (pour les pensions les plus élevées)".

  • "Pour les femmes, le projet du gouvernement sur les métiers pénibles est un grand flop. Le gouvernement et les patrons ne portent décidément pas les femmes dans leur cœur. L'écart salarial entre hommes et femmes est toujours de 20%, entre autres en raison d'une répartition inégale du temps de travail".

  • ¾ des Belges souhaitent partir à la pension dès 62 ans. La majorité des Belges estime une pension décente à 1615 euros par mois. (Source: Grand Baromètre Le Soir - RTL-TVi – Het Laatste Nieuws – VTM, juin 2018).

Tel que l'indique le tract du front commun, une pension décente à un âge raisonnable, c'est :

  • Une pension à 65 ans ;
  • Une pension légale forte qui permet de vivre dignement ;
  • Une prise en compte réelle de la pénibilité du travail pour des fins de carrière dignes ;
  • Une pension minimum plus élevée, qui évite de faire tomber nos pensionnés dans la précarité !

Deux travailleurs, Patricia Noben (ouvrière dans une blanchisserie industrielle) et Ferhat Oz (Chauffeur-chargeur) étaient présents pour témoigner de leurs conditions de travail : travail dans le froid, dans le chaud, transport de charges lourdes, position de travail identique et prolongée, etc. "Des conditions qui font que travailler jusqu'à 67 ans est impossible, inenvisageable, vraiment…" concluait Mme Noben.

Mardi 2 octobre, des perturbations dans les transports en commun, les administrations, etc. sont à craindre.

 

(CFL)

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