Conférence : Festivités du 14 juillet

Alain Laroche, président de l'asbl « Les Amitiés françaises de Liège » commence par évoquer les problèmes que génère la crise du COVID : "Nous avions décidé d'organiser quand même le 14 juillet mais nous étions limités par les directives liées à la pandémie. En général, nos décisions se prennent en mars-avril mais à ce moment-là, nous n'avions pas encore grand espoir quant à la tenue de l'événement. Nous espérions proposer un feu d'artifice mais, même s'il est possible d'accueillir beaucoup plus de monde à l'extérieur dorénavant, un feu d'artifice, c'est incontrôlable. D'autant qu'il y a toujours un impératif actuellement de faire des bulles de 400 et nous étions incapables de régler ce problème-là".

Il n'y aura donc pas de feu d'artifice cette année, déplore-t-il : "Nous nous sommes dit qu'il fallait trouver autre chose. Nous voulions tout de même marquer la fête nationale française, surtout suite à la défaite des français à la coupe d'Europe" dit-il en boutade. "L'année dernière, nous étions dans l'impossibilité de faire quoi que ce soit mais cette année, il y avait quand même des ouvertures possibles. Nous avons donc décidé de faire un 14 juillet différent, toujours dans le même cadre évidemment, dans ce même concept qui est de renforcer, même si par moment c'est un peu exacerbé par les événements, l'amitié qui lie les Français et Liège.

Une amitié qui date de longtemps. "La philosophie de notre 14 juillet n'est pas de célébrer la fête nationale française uniquement mais aussi de célébrer la collaboration entre la Belgique, la Wallonie, Liège et la France notamment à travers l'histoire".

Cette histoire, c'est notamment 1914 où les Français étaient nos alliés, tout comme en 1945.
Alain Laroche rappelle la naissance de ces festivités : "Après la guerre 40-45, plusieurs associations célébraient, de façon disparate, le 14 juillet à Liège. La Ville de Liège a désigné l'association ; qui se nommait à l'époque « Les Fêtes françaises » devenue aujourd'hui « Les Amitiés françaises de Liège » ; qui allait "être titulaire" de l'organisation et rassembler l'ensemble des groupements en une seule et conséquente association avec dans ce comité des Français et des Liégeois".

C'est pourquoi depuis 1945, Liège célèbre la fête nationale française : "Le 14 juillet est donc la date symbolique choisie par l'association mais qui avait également une signification pour les liégeois, notamment par rapport à la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ». C'était le fait de marquer ces valeurs, qui sont aussi des valeurs républicaines".

La mise en place de l'événement permet aussi de récolter des fonds qui seront, par la suite, reversés à diverses œuvres caritatives françaises et liégeoises, parmi lesquels « La Bienfaisance française , « L'Épée », une institution qui réalise des traductions pour les sourds et muets ou encore « La Ligue Braille ».
"C'est pourquoi nous voulions rassembler un public très large. Les années précédentes, nous avions, notamment, le banquet qui rapportait de l'argent mais également les festivités sur l'esplanade qui permettaient le rassemblement de 2000 à 2500 personnes avec le feu d'artifice, les concerts et les buvettes. Aujourd'hui, c'est ingérable ! C'est pourquoi nous avons décidé de ne pas faire l'ensemble.
Nous sommes une vingtaine de bénévoles mais ce jour-là, grâce à la collaboration, justement, de toutes ces œuvres, nous sommes plus de 100".
Les festivités du 14 juillet sont organisées par « Les Amitiés françaises de Liège asbl» avec l'appui de la Ville de Liège, de la Province de Liège et du consulat honoraire de France.

Dans le cadre des festivités, l'asbl a également un chalet dans « Le Village gaulois » et là aussi les bénéfices font partie de ce qui est reversé aux œuvres caritatives. Alain Laroche précise : "À ce sujet, nous n'avons pas encore la décision officielle de la Ville quant à la prochaine tenue du Village gaulois que nous organisons en collaboration avec l'asbl Enjeu".

Au programme, cette année…

Une partie protocolaire et « devoir de mémoire » le matin du 14 juillet qui consiste à rassembler les Wallons et les Français afin de ne pas oublier ces moments liés aux différentes guerres subies, celles ou étaient impliquées des Français et des Belges. Elle débutera à 10h00 au Cimetière de Robermont (côté rue de Herve) et ralliera le « Monument National à la Résistance » Bd d’Avroy à 12h00.

La fête, en tant que telle, débutera après les cérémonies officielles : "Nous vous attendons, seul ou en famille, chez Côté Cour – Côté Jardin pour manger un bout, discuter, jouer avec nous puisque de nombreux jeux vous y attendent ainsi qu'un terrain de pétanque".
(Bd de la Constitution 48, 4020 Liège sur réservation au 04/362 18 97 ou reservation@cotecour-cotejardin.be)

En soirée, c'est la terrasse de l’Hôtel Van Der Valk de Liège qui vous attendra, dès 19h30, pour le souper du 14 juillet (entrée, plat, fromage et dessert sur réservation avant le 5/07/2021 auprès d’Alain Cornet : cornet.al@skynet.be ou par téléphone 0495 27 48 25).
"Le banquet tel qu'on le fait chaque année est forcément impossible car il nous aurait fallu faire des tables de 4 sans compter que l'exposition « De Monet à Kandinsky » occupe une grande partie de la salle. Nous avons tout de même décidé d'organiser un repas et nous avons privatisé la terrasse de l'hôtel. Signalons que le repas est limité à 140 personnes".

"Sur l'esplanade" poursuit Alain Laroche "nous avons décidé de mettre une tour qui fait 2 mètres sur 2 et 6 mètres de haut, avec des projecteurs. C'est une société de Trois-Ponts, « Cube » qui nous propose cela. Nous allons donc projeter sur la façade latérale de l'hôtel, les couleurs françaises et des incrustations, notamment les logos de nos partenaires mais également des valeurs que nous défendons telles que Liberté, Égalité, Fraternité. Il est certain que c'est moins dynamique, que cela risque d'attirer moins de monde. D'autant plus qu'il n'y a pas d'orchestre, pas de fête, pas de concert".
L'illumination commence à 22h précise. "Nous avons décidé de les laisser jusqu'au dimanche suivant", précise Alain Laroche, "Donc chaque jour à 22h, la façade sera éclairée en bleu blanc rouge. La dernière chose que nous proposons, c'est la possibilité de visiter l'exposition « De Monet à Kandinsky » de 18h30 à 19h30. Nous avons également privatisé cette exposition durant une heure et nous proposons un prix défiant toute concurrence de 10 €" termine le président de l'asbl.

CFL