Du 9 au 19 novembre 2023, la plus grande collecte en faveur des pays du Sud passe à nouveau près de chez vous.
L'opération 11.11.11, le rendez-vous des belges avec la solidarité internationale !
"Liège est la province où l’on récolte le plus”.
Comme chaque année, le Centre national de coopération au développement (CNCD) mobilise ses milliers de bénévoles pour collecter des fonds au bénéfice des pays du Sud et de leurs communautés locales. À l’aube de la COP28, qui aura lieu du 30 novembre au 12 décembre prochain à Dubaï, le CNCD, via son opération 11.11.11, met en lumière la “nécessité de prendre en compte les intérêts des pays les plus pauvres, victimes de l’injustice climatique”. La transition énergétique et la trajectoire menant à zéro émission nette de CO2 d’ici 2050 souhaitées par plus de 70 pays “nécessitera six fois plus de ressources minérales en 2040 qu’aujourd’hui”, estime l’Agence Internationale de l’Énergie.
LA SUITE DE L'ARTICLE de Lisa Neirynck de la Dernière Heure.
Une invitation à soutenir un monde plus juste et durable, par la vente de produits solidaires.
L’objectif : financer des projets qui permettent de répondre aux droits humains fondamentaux, face notamment à la crise climatique et la transition énergétique nécessaire ici comme dans les pays du Sud.
LA MEUSE VERVIERS détaille les produits qui seront à la vente :
De nombreux bénévoles vendront les objets siglés au nom de l’opération à partir de ce jeudi 9 novembre :
> « Le Monde en Couleurs », un poster géant à colorier qui présente des illustrations détaillées permettant d’en apprendre davantage sur la diversité culturelle, la faune, la flore et les défis environnementaux de notre planète. 15 €.
> Le calendrier du monde 2024 : le produit phare de l’Opération 11.11.11. Cette année, c’est le thème « contrastes », qui a aiguillé la sélection des photographies. 20 €.
> Les cartes postales du monde 2024 : 10 €
> Les cartes de vœux enneigées : 10 €
> Le chocolat « éthiquable » : 6 €.
> Des livres traitant de la solidarité, de la migration, des enjeux climatiques ou présentant des recettes de cuisine : de 12 à 18 €.
TODAY IN LIEGE fait un focus sur un produit en particulier et :
En plus de proposer les traditionnels chocolats et calendrier à la vente, cette année, le CNCD-11.11.11 a étoffé son offre jeunesse et propose “Le Monde en couleurs”. Plus qu’un simple poster, cette carte géante à colorier est une invitation à découvrir le monde autrement. Grâce à une représentation non centrée sur l’Europe, mettant en valeur tous les continents, et des illustrations détaillées, les enfants en apprendront davantage sur la diversité culturelle, la faune, la flore et les défis environnementaux de notre planète. Tous les produits vendus au bénéfice de l’Opération 11.11.11 sont disponibles sur les marchés, à l’entrée de supermarchés, dans les magasins du monde Oxfam et sur des places publiques durant les 11 jours que dure l’Opération ; et toute l’année sur la boutique en ligne.
La recette de l’Opération 11.11.11 de 2022 a permis de financer plus de 200 projets dans une quarantaine de pays en développement (portés par 28 ONG membres)en Amérique Latine, aux Caraïbes, en Afrique et au Moyen-Orient.
Les programmes soutenus par l’Opération 11.11.11 s’articulent autour d’un certain nombre de thématiques prioritaires : la souveraineté alimentaire, le travail décent, la protection sociale et l’inclusion sociale, l’émancipation et la formation des jeunes, l’égalité des genres et l’empowerment des femmes, l’adaptation aux changements climatiques et la protection des ressources naturelles, la santé et l’éducation ou la démocratie et les droits humains.
Plus concrètement, « L’ONG "Île de Paix" travaille à travers le monde sur les droits à l'alimentation. Parce que manger à sa faim est un droit, ça fait partie de la Charte des Nations Unies pour les droits humains » souligne Marie Wuestenberghs, directrice de l’ONG. « 800 millions de personnes au moins, à travers le monde, souffrent de la faim et l'aberration dans tout ça c'est qu’au moins une personne sur deux, dans ces 800 millions, sont des producteurs d'alimentation, des agriculteurs, des pêcheurs, des éleveurs et donc c'est contre cette injustice là qu'on se bat depuis de nombreuses années chez "Île de paix" » poursuit-elle.
L’ONG travaille sur un projet bien particulier en Ouganda, où elle est présente depuis maintenant 5 ans. « Dans la région de Fort Portal, sur des zones qui sont assez proches de la ville et même en ville parce que notre ambition, c'est vraiment travailler sur le système alimentaire de la ville de Fort Portal en se disant que les producteurs, les transformateurs et les consommateurs sont vraiment des acteurs de changement. Pour pouvoir essayer d'insuffler sur ce système alimentaire où on voit par exemple de manière totalement insensé des oignons hollandais qui sont vendus dans les petits marchés de Fort Portal à la moitié du prix des oignons cultivés localement avec tout leur cœur par certains agriculteurs ougandais de la région fort Portal. Donc, ce sont des observations qui sont totalement aberrantes et sur lesquelles, on s'est engagé à travailler. On a un programme qui s'appelle le "Mpanga Super Farmers". Mpanga, c'est le nom de la rivière qui coule à travers cette région et qui passe à travers Fort Portal, sur lequel on a travaillé notamment sur l'assainissement de l'eau, etc., il y a quelques années.
Le programme, ici, a soutenu un jeune de 17 ans pour le développement d’un potager agroécologique autour de sa maison. Concrètement, il y a toute une série de petites activités dans son potager. Que ce soit de la culture de légumes, des aromatiques mais aussi de l'élevage de lapins, de poules, des bananiers et tout ça, vivant en harmonie. Sachant que l'approche agroécologique permet d'associer différentes cultures les unes aux autres pour éviter les intrants externes, chimique et autres pesticides. A savoir, par exemple, que la citronnelle permet d'effrayer certains insectes si vous les placer à côté des bêtes, par exemple. Ce sont des petites choses comme ça qui permettent d'éviter la dépendance de ces agriculteurs aux pesticides et surtout de pouvoir cultiver de manière saine, en priorité pour leur propre alimentation et puis le surplus, pour le marché de Fort Portal et ainsi, sensibiliser les consommateurs à pouvoir manger sain et manger local... Tout un enjeu qu'on connaît très bien par chez aussi ».
Quant à "Autre Terre", Soumia Echiheb, responsable fundraising et communication explique :
« On est vraiment plus axé sur des systèmes circulaires. Donc sur la promotion de l'agroécologie et là, on rejoint "île de paix". On travaille aussi sur la gestion des déchets. Et là, on essaie d'implémenter tout un système qui permet aux maraichers et maraichères de pouvoir se nourrir et également de pouvoir bénéficier d'un environnement qui est sain. Nous avons un bureau au Burkina-Faso qui nous permet de suivre au plus près nos partenaires. Nous travaillons en appui à chaque fois avec des associations locales, ce qui est beaucoup plus pertinent dans la manière de travailler puisqu'elles connaissent beaucoup mieux le terrain. Nous travaillons avec un partenaire qui s'appelle le CNA bio, le Conseil national de l'agriculture. Avec eux, ce que nous mettons en place, c'est tout d'abord un plaidoyer, tant au niveau national qu'au niveau international, sur la reconnaissance en fait des semences bio et de l'agriculture biologique. Le plaidoyer est vraiment une porte d'entrée assez importante pour changer aussi les mentalités. Donc ce qui est important, c'est qu'on appuie des maraichers et des maraichères pour la transition vers l'agriculture biologique. Ce qu'on remarque, en tout cas au Burkina-Faso, c'est qu'il y a vraiment une très forte implémentation au niveau des pesticides. Il existe, de manière traditionnelle, des intrants (ndr : engrais naturels ou industriels) qui sont biologiques mais qui sont de plus en plus délaissés pour d’autres qui détruisent toutes les nappes phréatiques mais également toutes les cultures qui peuvent être autour. Nous formons alors, les agriculteurs et les agricultrices à la culture en agroécologie qui permet en fait de restaurer les terres et également donc de pouvoir bénéficier d'un environnement assaini. Pour cela, on met en place avec ce projet-ci, 10 formations qui vont toucher environ 200 agriculteurs et agricultrices et qui vont leur permettre de bénéficier de légumes qui sont donc sains et qui ne sont plus en fait détruit à cause des pesticides ».
Pour faire un don: BE30 0000 0000 1111.